A propos des sites éoliens industriels - la bouillie culturelle - l' écologiquement correct


Nous avons décidé, à quelques uns, vivant et travaillant ici en Minervois, de crier bien haut et bien fort pour dénoncer la défiguration de notre pays, par les gigantesques sites éoliens industriels.  Parce que nous pensons que les paysages, en tant que "signes", constituent les liens les plus fondamentaux  qui relient au niveau symbolique et culturel, les humains avec leurs univers physiques et mentaux.

Modifier profondément, sans réflexion, sans débat et sans transparence, ces signes connus et lus par tous, et, ce faisant, transformer radicalement les liens affectifs et psychologiques  tissés entre les humains et leur environnement, nous condamne à l'appauvrissement et à l’uniformité.

Pour l’énergie, comme pour la mal-bouffe, les arguments : toujours plus, pour toujours plus de monde, pour toujours moins cher et toujours plus "propre" reviennent à vouloir nous faire vivre sur les mêmes standards, de Tromsø à Ténérife. Même bouffe, même fringue, même langage, même univers, finalement même identité. Big Brother n'est jamais très loin de ceux qui veulent, à tout prix, forcer le monde à rentrer dans leurs projets standardisés et normatifs.

Les idéologues, suivis de près par les promoteurs de ces sites industriels, (on voit pourquoi ), nous tiennent des propos lénifiants du style : 

Nous sommes les créateurs des nouveaux paysages contemporains " ( H.Samzun )  ou bien " n’ayez crainte, nous sommes ingénieurs, nous savons ce qui est bon pour vous… " ( J.M. Bouchet )  ou encore " de toute façon, beau ou pas, vous n’aurez pas le choix " ( M. Arditi ) …

Propos aux travers desquels transpirent durement l’arrogance, le mépris et l’autoritarisme envers les pauvres autochtones débiles que nous serions censés être.

Au nom de cette morale salvatrice et réactionnaire ( nous vous sauverons malgré vous…), mixant pseudo-modernité et discours écologico-autoritaire,  nous serons, tous condamnés a vivre dans une espèce de bouillie culturelle et environnementale informe, hamburger de la pensée et pop-corn des émotions.

Nous ne voulons pas de cette Mac-Donaldisation de notre bèl païs.

Nous ne voulons pas de l’écologie à coups de bâtons, ni de cette écologie  industrielle. Nous ne voulons pas de cette écologie qui voudrait nous faire vivre comme des zombies et encore moins de cette écologie qui pue le fric.

Et, nous ne nous laisserons pas transformer en choses molles et sucrées comme ce qui est servi dans le fast-food des idées écologiquement correctes. Désolés, nous préférons rester épicés et rugueux, n’en déplaise aux prêcheurs du récuré.

 

Régis, 04 68 43 24 48

[email protected]